Un humanisme pour Le psychothérapeute « à » l'intégration Notre position, que seul chaque professionnel réalise l'intégration, personnellement et de façon personnalisée, découle d'une observation très simple : aussi longtemps qu'on ne respecte pas la pleine intégration (méthodologique et paradigmatique), on ne fait que construire un nouveau système qui s'ajoute au foisonnement des méthodes - certes heureux - et on laisse croire que l'intégration n'est, au fond, pas vraiment possible, même si ces nouveaux systèmes représentent des avancées pour la pratique plurielle et le penser complexe. Il faut donc aller jusqu'au bout… et prôner que seul chaque professionnel est « à » l'intégration.
Il s'agit d'une quête, d'une démarche et d’une réalisation à jamais évolutive,toujours à construire et perfectionner. La rencontre et les échanges des passionnés de l'intégration se fera autour d'une recherche et non d'un résultat, autour d'un cheminement et non de l'arrivée ! Quatre points méritent d'être soulignés à ce sujet :
- la nécessité de la subversion, ou déconstruction, des systèmes monolithiques, en acceptant par exemple ce que les historiens impartiaux dévoilent sur nos principaux maîtres, tel Freud, ou en examinant de plus près la prétention à scientificité absolue de certaines thérapies courtes ; mais c'est l'expérience personnelle directe de ces méthodes dans un cadre intégratif qui permet de subvertir réellement ce qui en est annoncé de superfétatoire ;
- le développement des éléments nouveaux, en particulier de la cure séquentielle ;
- le couplage méthode / pathologie et l’accordage praticien / patient, au-delà de toute préconisation d’Ecole ;
- la méthodologie pour accueillir les nouvelles techniques et théories ; en effet il s'en crée tout le temps et si quelqu'un arrive à les protocoler et conceptualiser de façon intéressante, nous avons à les scruter ; il s'agit aussi d'une mise en question de notre démarche personnelle : arrive-t-elle à intégrer l'intrus ou est-elle mise en défaut par la nouveauté ?
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