Chapitre 14 : Le principe complexification / plénarité et le modèle ontothérapeutique L’émotion comme processus de complexification/plénarité Nous avons beaucoup évoqué l’émotion qui est au départ de la psychanalyse (catharsis) et de la somatanalyse (moment primaire). Elle nous revient par Damasio (l’émotion est nécessaire même à la prise de décision) et Shapiro (abréaction). L’émotion est un moment assez court, centripète, en stress, opposé à l’affectif qui est centrifuge, en lâcher prise et en cycle long. Nous verrons plus loin son rôle d’accès à « l’expérience plénière », mais dès maintenant nous pouvons nous référer au cycle émotionnel pour éclairer une nouvelle facette du processus complexification/plénarité.
Pour cela, nous démarrons avec la présentation princeps que nous devons à Wilhelm Reich dans « La fonction de l’orgasme » (p.86). Reich y décrit le déroulement de l’acte sexuel avec orgasme.
Pour notre formation de sexologie/sexothérapie, j’ai superposé les troubles de la vie sexuelle répertoriés par les manuels athéoriques (CIM et DSM) à cette courbe. Cette intégration donne une vue d’ensemble de ces pathologies et décrit le processus de base de chacune d’elles à partir de la place occupée sur la courbe.
Schéma 51 : Le processus sexuel (de 1 à 8) et ses pathologies (de a à k)
Ce diagramme n’est pas seulement celui de l’exaltation sexuelle, mais celui de toute émotion. Il fait transition entre la « complexification/plénarité » comme processus normal et « l’expérience plénière » comme processus thérapeutique.
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